C.G.T Saint Gobain Cognac

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Celui qui lutte peut perdre… celui qui ne lutte pas a déjà perdu…(À méditer) Tous ensemble, unis nous sommes plus forts.


Arc International : Grève et manifestation historiques pour l’emploi, l’organisation du travail et la revalorisation des salaires !

Publié par C.G.T Saint Gobain Cognac sur 11 Mars 2010, 18:14pm

Catégories : #Info fédération du verre céramique

http://www.verreceram-cgt.fr/img/banner.pngRetrouvez les photos de la manifestation historique des salariés d’Arc International sur le site de la Voix du Nord :


http://photos.lavoixhttp://www.verreceram-cgt.fr/IMG/arton474.jpg.com/main.php ?g2_itemId=132031


L’intersyndicale CFE-CGC, CGT, FO, CFDT, CFTC d’Arc International appelait les salariés à la première grève de l’histoire de l’entreprise le 9 mars 2010.

Pari réussi puisque ce sont plus de 1700 manifestants qui se sont mobilisés à Saint-Omer ce 9 mars 2010 pour exiger un avenir pour leurs sites, leurs emplois et des revalorisations salariales.

Dans leur tract de mardi, les syndicats décrètent « La mobilisation générale ». Les organisations syndicales pointent de nombreux griefs : « La pérennité du site et de l’emploi, l’arrêt des remises en cause de la RTT notamment la remise en cause des 5x8 (les trois cents salariés employés dans le secteur des décors passeraient aux 3X8 sans réduction de salaire), la fin de la politique de délocalisations et des fermetures de fours, l’arrêt du gel des salaires et pour de véritables revalorisatios salariales. » Le tract ajoute : « Six mille emplois supprimés en 6 ans ça suffit ! ». Ajoutons que ces 6 milles emplois supprimés n’ont rien couté à AI puisque l’entreprise a toujours su négocier des subventions publiques en échange du fameux"zéro licenciement sec" ! Plus que jamais le contrôle des fonds publics alloués aux entreprises est un droit indispensable pour les salariés !


Il est vrai que depuis dix ans, les salariés ont été les seuls à consentir beaucoup d’efforts. "Or, on voit que nous déclinons petit à petit. On a longtemps pensé qu’on passerait à côté de la catastrophe. Aujourd’hui on va arriver à un plan de licenciements, même si celui-ci est réduit, il aura un impact considérable sur le moral de l’entreprise et de l’Audomarois. On va droit dans le mur, on a peur. » déclare un délégué de l’intersyndicale.

La direction du groupe indique quand à elle que : « Nous ne sommes pas dans une entreprise qui fait du profit.


Nous avons perdu entre 20 et 23 % de chiffre d’affaires à Arques en 2009. On se bat pour sauver notre peau et le site d’Arques sans lequel, nous en sommes persuadés, Arc International ne peut pas fonctionner, même si on sera peut-être un peu moins nombreux. » Pour cela, la direction dit travailler sur deux axes : la compétitivité et la revitalisation du bassin d’emploi. cette politique d’essaimage trouve ses limites dans un affaiblissement régulier du potentiel industriel d’AI au profit de sites en Europe de l’Est, en Russie, en Chine, aux Emirats Arabes Unis et mêm des investissements hasardeux en Iran. L’abandon de la distribution directe de ses produits ainsi qu’un investissement de moins en moins conséquent dans la recherche, l’innovation, le développement, les fours et bien entendu l’emploi et les salaires sont en réalité les causes directes de ce déclin annoncé !


Les salariés et leurs syndicats unis dans l’action à Saint-Omer mais aussi à Chateauroux en ont pris conscience et ont donc décidé de paser à l’action pour assurer l’avenir de leurs sites, de leurs emplois et de leurs garanties collectives. Nous vous informerons de le suite des évènements, en attendant la Fédération CGT Verre-Céramique exprime son total soutien aux salariés d’AI en luttes pour leurs légitimes revendications.


Extrait de l’article paru dans libération le 4 mars 2010 :


"Ça s’est passé sans bruit. Plus de 5 000 emplois perdus, dans une seule usine. Arc International, à Arques (Pas-de-Calais), « leader mondial des arts de la table », qui a embauché « une personne par jour » jusque dans les années 90, vient de passer de 12 000 salariés à 6 900 en cinq ans, partis en préretraites et en départs volontaires. Pendant qu’elle fermait des fours à Arques, la société a créé 2 400 emplois en Chine et dans les Emirats arabes unis. Le site d’Arques compte encore, selon la direction, un « sureffectif » de 400 personnes. A FO, calculette à la main, on estime que plus de 1 200 emplois sont menacés. Les délégués craignent, pour la première fois dans l’histoire du site, des licenciements secs. La direction reste muette sur le sujet. Une intersyndicale, cadres compris (1), lance un appel à la grève pour le 9 mars. Si elle est suivie, ce serait, dans cette usine célèbre pour sa docilité, une première depuis 1936. « Vous êtes couverts par le droit de grève. Prévenez votre hiérarchie et mettez en sécurité votre machine », dit, prudent, le tract.

« Taxe ». Seule grosse usine dans ce secteur agricole, la « cristallerie », comme on dit encore même si elle a cessé de fabriquer des verres en cristal, découvre qu’elle est fragile. La faute à qui ? Selon la direction, la parité euro-dollar défavorable, le coût du transport et la nécessité de fabriquer « selon les goûts des clients » obligent à se rapprocher des marchés chinois et moyen-orientaux. « Ça s’appelle une délocalisation », répond Frédéric Specque, délégué CGT. Joël Deremetz, de FO, ajoute que ses collègues « déballent des verres Made in China pour les étiqueter Made in France ». Ce qu’Arc dément. Arc International a-t-il un avenir industriel sur le site ?


« Pas à plus de 3 000 personnes, comme c’est parti, soupire Specque. Il faut une volonté politique. Une taxe environnement sur les transports. Les verres coûtent moins cher à fabriquer en Chine, transports compris. » Sans ça, il prédit « la mort de l’usine. J’espère que non, mais je le crains ». Dans les cinq ans.

Non, « le site n’est pas condamné », dédramatise José-Maria Aulotte, directeur des ressources humaines du groupe, « un bon verrier, c’est quinze ans de travail. Ce n’est pas quelque chose qu’on va transférer à l’autre bout du monde. On a besoin d’un stock important de gens à Arques. Si on pensait que c’était cuit, on n’innoverait pas ». La société vient de créer deux nouvelles matières, le Diamax, qui remplace le cristal, et le Zénix, un genre de porcelaine, « conçus et fabriqués exclusivement à Arques ».


« Bas prix ». Dans le cadre du plan de sauvegarde de l’emploi lancé en 2004, la direction a dû mettre de l’argent pour « revitaliser le bassin d’emploi », alors que, durant des décennies, le patron historique de l’usine, Jacques Durand, à la tête de la chambre de commerce, avait « tout fait pour empêcher l’implantation d’industries, pour conserver une main-d’œuvre à bas prix », raconte Philippe Maes, de la CGT. L’entreprise vise 1 350 emplois créés pour 8,4 millions d’euros versés. Pour l’instant, seuls 450 sont effectifs, dont 300 issus d’Arc International. Il faut y compter les externalisations de services de la cristallerie, comme le nettoyage. « Pour nous, ce qui est important, répond la direction d’Arc, c’est que les gens aient un emploi. »"

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