Très attendus, les chiffres du chômage du mois de décembre seront publiés le 2 février. Et, ce vendredi, après Laurent Wauquiez, c'est au tour de Christine Lagarde de parler de "mauvais" chiffres. Interrogée sur les prévisions pour 2009, la ministre de l'Economie et des Finances a tenu des propos plus désenchantés que par le passé. Sans pour autant évoquer la crise sociale.
Le gouvernement a choisi sa stratégie. "Pragmatique", la ministre de l'Economie a fixé ses priorités. Arrivée jeudi soir à Davos, en Suisse, Christine Lagarde a parlé d'un climat "d'introspection". Au coeur du Forum économique mondial, "l'ambiance générale est à la sinistrose chez les financiers", a-t-elle décrit vendredi, au micro de BFM radio, ajoutant que le monde des affaires était en train d' "intérioriser une réalité à laquelle les politiques ont été confrontés dès le mois de septembre".En clair, la mission est la suivante, et la même depuis septembre: rassurer d'abord les patrons d'entreprise touchés de plein fouet par la crise financière.
En revanche, pour pallier aux insuffisances du marché, pas question de recourir au protectionnisme, à l'instar de Barack Obama, qui a demandé jeudi aux entreprises de son pays de n'acheter que du fer et de l'acier américains. Questionnée sur ce point, Christine Lagarde a fustigé la décision du président américain. Selon elle, le protectionnisme est "un mal nécessaire". Mais pour la ministre, il n'est envisageable qu'à la stricte condition de rester "ciblé" et "temporaire". "Ne m'interprétez pas comme étant pro-protectionnisme, anti-multilatéralisme, j'inscris simplement ça dans le temps et dans la nécessité de remettre un peu dans le bon élan et dans la bonne direction des économies aujourd'hui un peu sinistrées", a-t-elle expliqué au micro de BFM.
Comme aux Etats-Unis, les 26 milliards du plan de relance français reposent sur de l'argent public. Le gouvernement se trouve "redevable vis-à-vis du contribuable", a argumenté Christine Lagarde. Un clin d'oeil aux grèves de jeudi, qui ont rassemblé en masse les Français mécontents de la baisse de leur pouvoir d'achat, alors que des plans de relance des banques ont été grassement établis.
L'ombre du chômage plane sur le ministère
Outre les patrons, d'autres risquent de souffrir plus durement de la "sinistrose" en 2009. Dans la zone euro, le chômage a grimpé de 8% au mois de décembre, selon les données d'Eurostat, publiées vendredi. De quoi semer un vent de pessimisme. "On entre dans une période de crise dure, ça se voit, on va avoir des mauvais chiffres du chômage", a déclaré vendredi Laurent Wauquiez, lors d'une visite au Pôle emploi de Colomiers, dans la Haute-Garonne.
Mais cette fois, c'est Christine Lagarde qui anticipe le "mauvais" chiffre du mois de décembre, publiés lundi. "Je ne pense pas qu'il sera aussi mauvais que le mois dernier, mais ce ne sera évidemment pas un bon chiffre", a-t-elle confié à BFM radio. Nul besoin de leçons de rhétorique pour comprendre que le gouvernement semble bel et bien préparé à affronter les piètres résultats. A l'origine, les chiffres du chômage devaient être rendus publics jeudi. Mais des agents des services publics de la statistique, en grève, ont bloqué leur publication, pour protester contre le projet de transfert d'une partie d'entre eux à Metz, en Lorraine.
A Bercy, les conséquences de la récession sur l'emploi n'avaient été jusqu'à présent que balbutiées, avouées à demi-mots. Au mois de novembres, le nombre de chômeurs a dépassé les 2 millions, seuil symbolique jamais dépassé depuis avril 2007. Sur les onze premiers mois de l'année 2008, 171 200 demandeurs d'emploi se sont ajoutés aux listes de l'ANPE. Les chiffres de 2009 s'apparenteront d'ailleurs à un test de passage pour le Pôle emploi, fusion de l'ANPE et des Assedic, née le 5 janvier dernier.
En revanche, pour pallier aux insuffisances du marché, pas question de recourir au protectionnisme, à l'instar de Barack Obama, qui a demandé jeudi aux entreprises de son pays de n'acheter que du fer et de l'acier américains. Questionnée sur ce point, Christine Lagarde a fustigé la décision du président américain. Selon elle, le protectionnisme est "un mal nécessaire". Mais pour la ministre, il n'est envisageable qu'à la stricte condition de rester "ciblé" et "temporaire". "Ne m'interprétez pas comme étant pro-protectionnisme, anti-multilatéralisme, j'inscris simplement ça dans le temps et dans la nécessité de remettre un peu dans le bon élan et dans la bonne direction des économies aujourd'hui un peu sinistrées", a-t-elle expliqué au micro de BFM.
Comme aux Etats-Unis, les 26 milliards du plan de relance français reposent sur de l'argent public. Le gouvernement se trouve "redevable vis-à-vis du contribuable", a argumenté Christine Lagarde. Un clin d'oeil aux grèves de jeudi, qui ont rassemblé en masse les Français mécontents de la baisse de leur pouvoir d'achat, alors que des plans de relance des banques ont été grassement établis.
L'ombre du chômage plane sur le ministère
Outre les patrons, d'autres risquent de souffrir plus durement de la "sinistrose" en 2009. Dans la zone euro, le chômage a grimpé de 8% au mois de décembre, selon les données d'Eurostat, publiées vendredi. De quoi semer un vent de pessimisme. "On entre dans une période de crise dure, ça se voit, on va avoir des mauvais chiffres du chômage", a déclaré vendredi Laurent Wauquiez, lors d'une visite au Pôle emploi de Colomiers, dans la Haute-Garonne.
Mais cette fois, c'est Christine Lagarde qui anticipe le "mauvais" chiffre du mois de décembre, publiés lundi. "Je ne pense pas qu'il sera aussi mauvais que le mois dernier, mais ce ne sera évidemment pas un bon chiffre", a-t-elle confié à BFM radio. Nul besoin de leçons de rhétorique pour comprendre que le gouvernement semble bel et bien préparé à affronter les piètres résultats. A l'origine, les chiffres du chômage devaient être rendus publics jeudi. Mais des agents des services publics de la statistique, en grève, ont bloqué leur publication, pour protester contre le projet de transfert d'une partie d'entre eux à Metz, en Lorraine.
A Bercy, les conséquences de la récession sur l'emploi n'avaient été jusqu'à présent que balbutiées, avouées à demi-mots. Au mois de novembres, le nombre de chômeurs a dépassé les 2 millions, seuil symbolique jamais dépassé depuis avril 2007. Sur les onze premiers mois de l'année 2008, 171 200 demandeurs d'emploi se sont ajoutés aux listes de l'ANPE. Les chiffres de 2009 s'apparenteront d'ailleurs à un test de passage pour le Pôle emploi, fusion de l'ANPE et des Assedic, née le 5 janvier dernier.
Commenter cet article