C.G.T Saint Gobain Cognac

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La France s'enfonce dans la crise

Publié par C.G.T Saint Gobain Cognac sur 19 Décembre 2008, 08:38am

Catégories : #Economie

La France résiste peut-être "mieux" comme le déclarait jeudi François Fillon mais la situation est pour autant loin d'être réjouissante. Et les prévisions pour 2009 publiées ce vendredi par l'Insee n'incitent pas à l'optimisme. La France plonge en cette fin d'année dans la récession et il faudra attendre l'été prochain pour espérer un léger mieux.

P
our l'Insee la France est en plein marasme. Selon l'institut de statistiques, le PIB devrait ainsi subir une contraction au dernier trimestre 2008 de 0,8% soit la plus forte depuis celle de 0,7 % enregistrée au premier trimestre 1993. Cette baisse ramènerait la croissance sur l'ensemble de l'année à +0,8%, contre +2,1% en 2007. Les optimistes acharnés diront que le pire sera passé à la faveur du changement d'année. Certes, l'Insee ne prévoit pour le premier trimestre 2009 qu'un recul de 0,4% et pour le deuxième trimestre, il ne serait que de 0,1%. Fin juin 2009, la croissance française accuserait un recul de 1,1%. Autant dire que pour espérer une croissance zéro sur l'ensemble de 2009, il faudrait un sérieux sursaut lors du deuxième semestre (+1,4% pour les troisième et quatrième trimestres). Hautement improbable.

Pour le moment, le gouvernement table pourtant toujours pour 2009 sur une croissance comprise entre 0,2% et 0,5%. C'est sur cette base qu'a été construit le budget. Par rapport à son dernier point de conjoncture publié en octobre, l'Insee a nettement revu ses prévisions à la baisse après avoir pris acte de la dégradation de l'économie mondiale qui s'est cristallisée à partir de la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre. Une banqueroute qui a entraîné une réaction en chaîne planétaire. "Au-delà des conséquences pour les marchés financiers, il y a eu un changement radical d'appréciation des perspectives économiques par les entreprises, qui ont décidé de couper dans un certain nombre de dépenses et de réduire leurs stocks", a expliqué Eric Dubois, chef du département de la conjoncture à l'Insee.

Destructions d'emplois

Pour l'Insee, quasiment tous les indicateurs vont passer au rouge dans les mois qui viennent si ce n'est pas déjà fait. La consommation des ménages devrait être en hausse de 0,1% sur le quatrième trimestre avant de stagner au premier trimestre 2009. Sur ces mêmes périodes, les entreprises devraient réduire leurs investissements de 1,6% et 1,7% tout comme les ménages (2,2% puis 2,1%). Au niveau de la balance commerciale, la France devrait voir ses exportations diminuer de 2,3% au quatrième trimestre puis de 1,2% au premier trimestre 2009, plus que les importations (-1,3% et -0,6%). Ces mauvais chiffres ne seront évidemment pas sans conséquences pour l'emploi. L'Insee prévoit un taux de chômage remonté à 8% en juin prochain alors qu'il était descendu à 7,2%, son niveau le plus bas depuis 1983. 71 000 auront ainsi été détruits en 2008 et 169 000 devraient l'être au cours du seul premier semestre 2009.

Un contexte pour le moins morose qui devrait toutefois s'inverser à partir de l'été prochain. Avec les beaux jours, les effets des différents plans de relance engagés par l'Etat commenceraient alors à se faire sentir. Pour Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée, le plan de relance de 26 milliards annoncé par Nicolas Sarkozy et qui doit être mis en musique par Patrick Devedjian doit se traduire par à peu près 1% de croissance, une moindre récession et "par la création ou la sauvegarde d'environ 100.000 emplois."

Selon l'Insee, la baisse de l'inflation (+0,3% prévu en juin 2009 contre +1,6% actuellement), notamment grâce à la chute des prix du pétrole, continuerait à améliorer le pouvoir d'achat et par conséquent à relancer la consommation. "En l'absence de tout autre choc de type Lehman et sous l'hypothèse de l'artillerie lourde qui est employée un peu partout, l'activité peut remonter. Il y a implicitement derrière notre prévision un scénario de retour à la croissance au deuxième semestre", veut croire Eric Dubois.
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