Le Crédit agricole soigne le blues de ses salariés
En pleine tourmente, les banques s’intéressent aux conditions de travail de leurs salariés. C’est en tout cas la posture adoptée au Crédit agricole. 15 000 salariés des 39 caisses régionales (sur 70 000 au total) vont bientôt recevoir un questionnaire détaillé sur le sujet.
50 items passés en revue
Ergonomie du poste de travail, relations avec la hiérarchie de proximité, gestion des contraintes réglementaires, reconnaissance et informations relayées par le management. Pas moins de 50 items sont passés en revue. Pour préparer l’enquête, la direction de la banque s’est adjoint les services de l’Anact. Cet été, les spécialistes de l’association ont reçu tour à tour des directeurs de caisses régionales, des responsables commerciaux et RH, des médecins du travail, des membres de CHSCT et les organisations syndicales. Parmi elles, FO leur a livré les résultats de sa propre enquête réalisée en 2005, avec le concours du cabinet Technologia. « Cette étude, pour laquelle nous avons obtenu 10 000 réponses, a été révélatrice de la montée des mécontentements des salariés. Rien ne devrait avoir changé depuis », considère Gilles Barallini, délégué syndical FO.
Stress
Syndromes de la grogne : 82 % des répondants estimaient leurs conditions de travail moyennes voire mauvaises. Plus de la moitié se plaignaient de stress, et un tiers étaient suivis par un médecin ou prenaient un médicament pour lutter contre.
La nouvelle enquête de l’Anact alimentera le contenu d’un accord de branche de la FNCA (Fédération nationale du Crédit agricole) sur l’organisation, la planification et le suivi du travail : le prolongement d’un premier accord signé en novembre 2007, qui ne traitait alors que partiellement des conditions de travail. Restera à le décliner localement en 2009.
Gestion Sociale, 6/11/2008
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