Elles ont eu peur.
Nos entreprises ont failli sentir le boulet du canon.
Mais non : le SMIC est resté dans les limites du supportable.
Les accords de méthode pacifient le dialogue social, c’est bien connu. Les petits rendez-vous entre amis aussi.
Ce qui n’empêche, imaginez le drame : la bataille a dû être âpre entre le gouvernement et le patronat.
Imaginez : le Président, toujours excessif et généreux, voulait sûrement augmenter le SMIC de 6 à 8 %. Ou peut-être de 15%... Mais la résistance, organisée, l’a emporté.
Contrit, résigné, Nicolas Sarkozy, cerné de toutes parts, - y compris par "des experts " à qui il fait porter le chapeau en serrant les fesses pour que nous soyons dupes -, a succombé à l’appel désespéré du MEDEF et de la raison.
Oui, la raison l’emporte. Il y a même un consensus national. L’Europe nous regarde et nous envie. Non seulement les smicards et les autres (français) ne parleront plus le verlan et ne mettront plus leur casquette de travers, mais en plus, ils seront de vrais patriotes (français) en acceptant la Loi qui leur est faite, parce qu’ils savent qu’il faut être "... sans ambiguïté pour une gestion prudente du SMIC articulée à une politique de maîtrise des coûts salariaux et une politique appropriée de soutien au revenu du travail des familles pauvres pour promouvoir l’emploi et la justice sociale."
Encore un effort, et le smicard, ça pourrait devenir moins cher aussi.
Commenter cet article