C.G.T Saint Gobain Cognac

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Celui qui lutte peut perdre… celui qui ne lutte pas a déjà perdu…(À méditer) Tous ensemble, unis nous sommes plus forts.


SAVERGLASS, SGGF et VERALIA Cognac

Publié par C.G.T Saint Gobain Cognac sur 4 Février 2011, 12:24pm

Catégories : #Info fédération du verre céramique

La démocratie et les libertés ne s’arrêtent pas aux portes des entreprises !

 

La répression antisyndicale contre les militants de la CGT, contre l’appartenance et l’activité syndicale menée par nos adhérents, candidats aux élections professionnelles, délégués syndicaux et élus du personnel, grandit sous des formes diverses et gravissimes qui appellent une mobilisation et réaction solidaire de tous.

 

Dans le groupe SAVERGLASS, la répression exercée par le patronat à l’encontre de nos camarades à TOURRES & Cie, a conduit au licenciement de nombreux salariés coupables aux yeux de la direction du groupe d’avoir osé user de l’exercice du droit de grève pour défendre leurs revendications.

 

La pression également exercée à l’encontre de notre camarade responsable du syndicat, l’a poussé à tenter de mettre fin à sa vie. La répression menée à l’encontre de nos militants et des travailleurs s’est poursuivie sous diverses formes et sur tous les sites.

 

Malgré les sanctions infligées par les tribunaux à l’employeur sur plusieurs dossiers, (sanction de l’entrave que l’employeur entendait mettre à l’encontre d’une expertise demandée par le CHSCT, désaveux sur le licenciement de notre camarade de TOURRES & Cie et les licenciements suite à la grève, ...), la direction du groupe s’est illustrée par la contestation de la désignation de notre délégué syndical supplémentaire instituée par la convention collective à TOURRES devant le TI du Havre avant finalement de se rétracter et de reconnaître cette désignation.

 

C’est aussi l’organisation des mutations sur ALPHAGLASS, puis des élections professionnelles dans des conditions où l’employeur espérait que la CGT ne serait pas présente au premier tour et reconnue représentative sur ce site. Cette stratégie ayant échoué et là aussi nous nous sommes retrouvés avec une contestation de la désignation de notre délégué syndical supplémentaire instituée par la convention collective (affaire aujourd’hui portée devant la cour de cassation).

 

A SAVERGLASS, nous nous sommes retrouvés confronté à une montée en puissance des pressions et des mesures répressives en direction des salariés conduisant à leur licenciement pour des motifs contestables. Suite à ses agissements, plusieurs accidents cardiaques ont été constatés mettant la santé et la vie de certains salariés en danger.

 

Les travailleurs qui osent s’affirmer, s’exprimer dans leur secteur sur la situation qui est faite dans l’entreprise aux salariés, sur le respect de leurs droits, leurs conditions de travail, leurs vécus sont dans le collimateur de l’employeur.

 

De plus, les salariés qui ont affirmé leur appartenance et leurs engagements syndicaux à la CGT sont en ligne de mire de la direction, surtout depuis qu’une nouvelle équipe fait le travail revendicatif et de défense des intérêts des salariés, que l’on peut attendre d’un syndicat démocratique et indépendant au service des travailleurs.

 

Dans cette entreprise, alors qu’un travailleur ayant participé aux négociations salariales dans la délégation CGT, dont il était connu dans son secteur et de la direction qu’il serait candidat sur la liste CGT aux prochaines élections professionnelles, (cette candidature ayant été décidée en assemblée syndicale et portée à connaissance des salariés, y compris par l’intéressé dans son secteur) s’est vu dans des conditions incroyables et contestables infligé rien de moins une mise à pied à titre conservatoire en attente de son licenciement sans qu’il ait pu avoir le moindre élément sur ce qui lui était reproché.

 

Deux autres délégués CGT ont contraint par leurs interventions la direction de payer aux salariés leur dû sur les indemnités de congés payés, en engageant une action juridique pour le respect des règles relatives aux congés de fractionnement.

 

Obtenant dans un premier temps satisfaction pour les personnels à la journée et poursuivant leur combat juridique et syndical pour obtenir gain de cause pour les postés, voient à leur encontre monté un traquenard, où des salariés d’une équipe instrumentalisés par des élus « CFDT » auraient signé une pétition les accusant de les avoir harcelés. Nous ne pouvons nous empêcher de voir dans toutes ses affaires une volonté de porter des coups à la CGT et à ses militants, alors même que nous nous situons dans le cadre des négociations de renouvellement des DP et du CE, et à quelques semaines du premier tour des élections professionnelles déterminantes pour définir la représentativité syndicale dans l’entreprise.

 

La CGT retrouve dans l’entreprise depuis quelque temps une audience et regagne la confiance des travailleurs qu’elle avait perdu du fait du comportement de certains de ses anciens membres et qui en ont été exclus entre autres pour leurs attitudes scandaleuses lors du conflit de TOURRES où ils s’étaient retrouvés cosignataires avec les élus de la « CFDT », d’une lettre dont le contenu était digne d’une dictée patronale, s’en prenant ouvertement aux salariés en lutte pour leurs revendications, et à la grève qu’ils menaient en qualifiant celle-ci d’illicite.

 

La syndicalisation CGT à nouveau progresse de façon importante dans l’entreprise alors que nombre de salariés s’étaient auparavant détournés de la CGT.

 

Cela dérange, contrarie la direction de l’entreprise, qui y voit une force qui entend l’obliger à respecter les droits des travailleurs, à porter et défendre avec eux leurs revendications, à améliorer les conditions de travail...

 

Cela inquiète aussi des personnes qui craignent pour leurs mandats d’élus du personnel et le petit confort ou les avantages qu’elles en ont retirés personnellement, et qui pensent pouvoir garder tout cela, en se rendant complaisante et complice des exactions de l’employeur.

 

Ce qui se passe dans cette entreprise est grave, nos militants, élus, adhérents et les travailleurs victimes de sanctions totalement injustifiées, pour n’importe quel prétexte, y compris les plus fallacieux et mensonger. Ceux qui n’osent par peur s’exprimer, dénoncer et agir contre ce qu’ils subissent, doivent pouvoir compter sur notre total soutien, sans faille, ni réserve.

 

La Fédération des Travailleurs du Verre et de la Céramique CGT ne laissera pas porter à l’encontre de ses militants et des travailleurs, des accusations infondées, reposant sur des faits inventés et injustifiés ou non constitutifs d’une faute, mais instrumentalisés, exagérés pour être qualifiés arbitrairement par l’employeur de comportements fautifs et destinés à leurs licenciements ou toute autre sanction qui n’a pas lieu d’être retenue à leur encontre.

 

Dans un autre registre, nous avons comme à St Gobain VERALIA à Cognac, une volonté de faire la guerre aux droits syndicaux, et à la prise des heures de délégation des délégués syndicaux du moins pour qu’ils utilisent celles-ci pour un véritable travail syndical au service des travailleurs, de leurs revendications, de leur santé et de leurs conditions de travail ...

 

Cela se traduit par une débauche d’énergie et de temps dépensée par la direction du site, dans la dénonciation des droits syndicaux et dans la chasse au dépassement des crédits d’heures de délégation, au mépris y compris des droits légaux et conventionnels en la matière.

Comme si dans la période présente, elle n’avait pas d’autres préoccupations plus importantes à avoir, que celle d’une chasse aux sorcières et de vouloir mettre en permanence de l’huile sur le feu.

 

La répression, c’est aussi la sanction infligée à notre camarade Bernard SALLENGROIS, pour des faits qualifiés de faute par la direction de l’entreprise, qui s’est vu signifié dix jours de mise à pied pour là aussi des faits non avérés, et qui ont toujours été contestés par notre camarade, de surcroit non confirmés par les témoignages des personnes se trouvant sur place.

 

Ces sanctions sont aussi liées à l’activité syndicale menée par ces militants CGT pour l’emploi, l’avenir du site et le projet industriel, pour les salaires et les conditions de travail. Une lutte particulièrement suivie fin décembre avait permis la titularisation de plusieurs salariés en CDI, cette lutte des salariés a été bien sûre soutenue par la CGT et ses militants.

Motif : La direction du site a refusé d’appliquer un accord pourtant signée par elle-même et la CGT ! A cela les patrons de SGGF ont préféré répondre par le refus de négocier et la provocation quotidienne. Il aura fallu l’intervention de l’inspection du travail pour les obliger à négocier et à respecter leurs engagements !

 

Bien entendu la direction n’en est pas restée là puisqu’elle a sanctionné notre délégué CGT pour des faits qui n’ont pas existé en lui infligeant plusieurs jours de mise à pied. Un rassemblement de soutien se tiendra lundi 7 février 2011 à Aniche. La Fédération CGT apporte son soutien entier aux salariés qui ont lutté pour leurs légitimes revendications et à nos camarades injustement frappés par ces sanctions et cette chasse aux sorcières. La meilleure arme est de se rassembler et de lutter encore plus forts !

 

Elle appelle les syndicats CGT Verre-Céramique à soutenir tous nos camarades victimes de la répression antisyndicale et à lutter pour conquérir de vrais droits permettant le libre exercice des droits syndicaux dans et hors de l’entreprise.

 

Il est aussi bon de rappeler que ce sont les salariés qui créent les richesses par leur travail et donc font l’entreprise. Ils doivent donc avoir les droits aussi bien syndicaux, sociaux, démocratiques que d’intervention sur les choix stratégiques des entreprises. Le patronat avec des idéologies datant d’une autre époque veut confisquer les richesses et s’attaquent pour cela aux moyens de défense des salariés et de leurs droits.

 

La CGT s’opposera partout à cette politique qui détruit nos emplois, nos entreprises, nos territoires et nos services publics.

Montreuil le 4 février 2011
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