La semaine dernière, l'Archange Nicolas est passé en Moselle, à 15 kilomètres de Gandrange. Les ouvriers d'ArcelorMittal y étaient, mais Papa Sarko n'a pas daigné les rencontrer. Miracle du calendrier, jeudi après-midi, il a trouvé "un trou dans son agenda". Un petit trou, un petit trou, un tout petit trou... vraiment trop minus pour se rendre à l'usine, mais tout juste assez grand pour s'incruster à la dernière minute dans une réunion à la mairie, où le préfet de région, deux députés et six syndicalistes bossaient sur des projets locaux (Mediapart). Ni vu ni connu, j't'embrouille...
Après la lune de miel, la lune de fiel
Au menu du parachutage, l'annonce de la signature d'un contrat de 300 millions d'euros entre le sidérurgiste Corus et Réseau ferré de France (RFF) pour la construction de voies ferrées. La négociation était sur les rails depuis deux ans. Une bonne nouvelle, donc, suivie d'une autre annonce de 35 millions d'euros pour moderniser l'usine de Corus à Hayange, qui ne fait que "confirmer des engagement déjà annoncés dans le cadre d'un plan de revitalisation signé l'an dernier par Luc Chatel", a regretté le président du conseil régional lorrain, Jean-Pierre Masseret. En gros, rien qui concerne l'usine ArcelorMittal de Gandrange. Mais tout de même assez pour faire oublier qu'aucune promesse n'a été tenue (fermeture du haut fourneau supprimant 575 emplois, inexistence du centre de formation...) ?
Mon royaume pour un tunnel
Et peut-être aussi de quoi faire oublier l'affaire du fiston, quasiment élu par son père ses pairs à la tête de l'EPAD ? Affaire qui commence à se rapprocher dangereusement du Château... Car l'Elysée a bel et bien biffé une disposition introduite par Matignon supprimant la limite d'âge de 65 ans qui aurait permis à Patrick Devedjian de réaliser son voeu d'enchainer sur un nouveau mandat. L'Elysée a aussi gentiment écarté Hervé Marseille, le prétendant le mieux placé au poste de l'EPAD, le reclassant au Conseil Economique et social. Dur.
Tout ce boxon avec en ligne de mire, comme le rappelle Politis, la tunnellisation de l'avenue Charles de Gaulle (de Neuilly) qui relie la porte Maillot (ouest de Paris) au Pont de Neuilly. Le tunnel rejoindrait directement la Défense. Coût estimé : plus d'un milliard d'euros. Jusqu'à présent, la mairie de Neuilly se refuse à payer la douloureuse, l'EPAD aussi, mais gageons que Prince Jean saura faire pencher la balance... Un milliard d'euros, juste pour améliorer l'ordinaire de quelques riverains aisés aux oreilles fragiles... Et le tunnel, on l'appellera "Jean et Nicolas Sarkozy" ?
La citation du jour : "L'Epad ? Mais papa, c'est un Ipod que je voulais !!!" (Libération via Twitter)
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