C.G.T Saint Gobain Cognac

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Celui qui lutte peut perdre… celui qui ne lutte pas a déjà perdu…(À méditer) Tous ensemble, unis nous sommes plus forts.


Travailler plus pour gagner plus”, un slogan mortifère

Publié par C.G.T Saint Gobain Cognac sur 8 Octobre 2009, 10:47am

Catégories : #Info sur le net

Y a t’il obsolescence du droit du travail ?” demande Nicolas Demorand à Darcos à propos des conséquences des suicides à France-télécom. “Bien sûr” répond Darcos pourtant ministre du travail.

Mais qui a affaiblit le Code du travail récodifié et ses usages toutes ces dernières années ? La droite et le Medef.
Voilà des années que les inspecteurs du travail expliquent que ce ne sont plus les coups de grisou qui tuent, mais les accidents cardiaques et vasculaires liés au travail.

Voilà des années que nous décrivons nos permanences avec 9 plaintes sur 10 pour des heures supplémentaire impayées.

Voilà des années que nous tirons le signal d’alarme sur les pratiques managériales, sur l’allongement épuisant des durées du travail.

Ca fait des années qu’il y a eu des articles, des dizaines de livres là-dessus (France télécom, “la machine à broyer” de Dominique Deceeze date de 2004, “Carnets d’un inspecteur du travail” date de 2002, “La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi pas le travail date de 2006..).

Ils n’en ont pas tenu compte. Avant, on pouvait garantir les “éléments substantiels” (fonction, lieu) du contrat de travail, contre les changements arbitraires, c’est la loi quinquennale de MM Balladur-Giraud qui, dés 1994 s’est attaquée à cela, inversant, au détriment des salariés, les moyens de l’employeur de l’imposer.

Avant les conventions entraient dans les détails des grilles de métiers, de salaires avec des niveaux, des coefficients, selon les qualifications.

Qui a laissé le patronat supprimer cela en laissant les conventions étendues sans ces indispensables chapitres ? C’est la droite, en passant le Code du travail à l’acide des exigences du Medef.

C’est le directeur général du travail, aujourd’hui envoyé en pompier à France télecom alors que c’est le même qui a été l’auteur de la catastrophique “recodification” technocratique, antidémocratique, du Code du travail du 1er février 2005 au 1er mai 2008.

Qui a poussé à remplacer la notion de “qualification” selon les diplômes et les carrières, par “l’employabilité” ?

Qui a livré des cinquantenaires à l’usage “d’entretiens individualisés” par notations et objectifs arbitraires ou de jeunes cadres biberonnés aux résultats qu’ils n’ont pas encore atteints, “saquent” des professionnels expérimentés, détruisent des humains “à la tête du client”, d’après des objectifs absurdes inatteignables, parce qu’il ne correspondent pas aux nouvelles normes DRH ? “Travailler plus pour gagner plus” n’est pas seulement un slogan mensonger, trompeur, démagogique puisque les salariés gagnent moins, sont poussés au chômage partiel, au Pôle emploi, au stress, à la dépression, au suicide, mais c’est un slogan mortifère.

Il faut travailler moins pour travailler moins, mieux et tous. Il faut garantir les qualifications d’après les diplômes nationaux, imposer des échelles de métiers et de carrières, protéger les élements du contrat de travail, garantir contre les licenciements et les notations abusives.

Il faut en revenir aux 35 h vers 32 h : car tant qu’il y a 3 millions de chômeurs, 2000 de plus par jour, tant que Sarkozy, qui supprime 100000 postes dans la fonction publique, alimente le chômage “avec ses dents”, il faut une échelle mobile des heures de travail pour partager celui qui existe tout en haussant des salaires que les richesses énormes des entreprises permet tout à fait de payer.

jeudi 8 octobre 2009
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