C.G.T Saint Gobain Cognac

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Celui qui lutte peut perdre… celui qui ne lutte pas a déjà perdu…(À méditer) Tous ensemble, unis nous sommes plus forts.


Vous souffrez ? Vos députés se goinfrent...

Publié par C.G.T Saint Gobain Cognac sur 5 Novembre 2008, 18:11pm

Catégories : #Economie

Voilà une nouvelle qui tombe mal pour nos députés au moment où la France (du secteur privé tout au moins) souffre. La Cour des comptes vient de rendre public un audit demandé par le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, sur les dépenses de fonctionnement de l’Assemblée nationale sur les dix dernières années (1997/2007). Donnons crédit à Bernard Accoyer pour l’avoir lui-même réclamé.


Mais, hélas, les résultats confirment bien qu’il n’y a chez nos députés aucun sens de l’économie ni aucun soucis de bonne gestion pour organiser le fonctionnement de leur institution au mieux des intérêts... des contribuables. Comment pourrait-il en être autrement dans un système où, comme je le signalais dans un message du 24 octobre 2008, on est juge et partie des avantages que l’on s’octroie. On est forcément dans une culture du "Je le mérite bien".


Vous avez pu lire dans vos journaux quelques exemples de dérives. Le budget global tout d’abord qui a augmenté de 47 % en dix ans. Une augmentation annuelle (4 %) qui n’effraye personne, mais sur une durée de dix ans c’est infiniment plus que l’inflation. En plus, pourquoi nos députés et notre administration au-delà seraient-ils exclus de la nécessité d’améliorer leur productivité ? Sans doute parce qu’"on le mérite bien" justement. Des frais de rémunérations des fonctionnaires qui y sont en poste qui représentent 25 % du budget là où en Angleterre ils n’en représentent que 15 % et en Allemagne 12 %. Des dépenses d’amélioration des bâtiments doubles de ce qui était prévu. Des placements pas brillants de la "cagnotte" ( !) de l’Assemblée. D’où vient-elle et à quoi sert-elle, peut-on se demander. Pas de poste de vrai responsable des achats d’où, nous dit le rapport, un million d’euros de gaspillé et même pas un logiciel de paye (Pourquoi en faudrait-il un d’ailleurs, il n’en existe nulle part ailleurs dans l’administration ?).


Des salaires pour les 24 fonctionnaires les mieux payés du système de 213 000 euros par an en moyenne, vous avez bien lu ! Avec ou sans bonus en provenance de la cagnotte ? Bref, une image de gabegie administrative dont on craint qu’elle ne s’applique également à d’autres secteurs du train de vie de nos élus, Sénat par exemple.


Maigre défense des intéressés. Bernard Accoyer qui déclare maintenant refuser la hausse du budget acceptée à 3,89 % pour 2009. Comment nos députés avaient-ils pu se l’attribuer dans les circonstances budgétaires présentes ? Le questeur de l’Assemblée nationale qui fait ressortir qu’il est désormais interdit de renouveler un véhicule de fonction de moins de 100 000 km. Ce n’est pas le kilométrage de renouvellement qui compte, c’est le nombre de voitures, leur classe, leurs conditions d’achat ou de location, l’utilisation d’un chauffeur ou non, l’encadrement ou non par des motards, etc., et finalement le nombre global de bénéficiaires.


Egalement que nos députés ne voyagent plus en Business que sur les longs courriers. Ah bon, pourquoi ont-ils besoin de faire des voyages en long courrier, qui en décide ainsi, eux-mêmes peut-être, et pour quel besoin utile à la République ? Des questions que Monsieur le questeur, le grand chef de la gestion administrative de l’Assemblée nationale devrait se poser.


Tout ceci serait anecdotique si, en même temps, le pays réel, celui de l’industrie et du commerce, ne souffrait pas dans sa chair de la baisse de ses revenus, de la hausse des prélèvements que pour toute sorte de raisons on lui applique, et surtout de la peur de se retrouver au chômage pris dans les restructurations que l’on nous annonce quotidiennement.


Ce n’est pas un effort ponctuel de maintien du budget à l’identique que l’on attend de vous, Messieurs, c’est une révision générale à la baisse des avantages dont vous bénéficiez et du professionnalisme dans la gestion. C’est un minimum de 10 % de baisse de votre budget qu’il est possible d’atteindre sans effort, j’en suis persuadé !

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