C.G.T Saint Gobain Cognac

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Syndicats, patronat et PS unis contre la "prime transport"

Publié par C.G.T Saint Gobain Cognac sur 8 Septembre 2008, 19:32pm

Catégories : #Actualité



"Cette affaire n'est pas raisonnable." C'est en ces termes que Laurence Parisot a jugé l'annonce faite par la ministre de l'Économie Christine Lagarde dimanche au "Grand jury RTL/Le Monde/LCI. Les sociétés devront prendre en charge 50 % du titre de transport de leurs salariés dans les grandes agglomérations et devront apporter, sur la base du volontariat, une aide forfaitaire à leurs salariés qui se déplacent en voiture. "Aujourd'hui, les entreprises françaises ne peuvent pas supporter un centime d'euro de charge en plus", a estimé lundi matin la présidente du Medef sur RTL. rappelant que "plus de 50.000" d'entre elles ont déposé le bilan au cours du premier semestre 2008, soit "le chiffre le plus élevé depuis plus de 10 ans".


Par ailleurs, Laurence Parisot rappelle que "tous les transports collectifs urbains sont financés principalement par les entreprises" : "Nous sommes le premier contributeur au développement de ces transports collectifs", entre "4 et 5 milliards d'euros". La présidente du Medef affirme donc que "la vraie réflexion doit être plus générale, plus globale" : il faut mettre en oeuvre "une politique économique qui booste la croissance (...) qui va permettre une augmentation sérieuse du pouvoir d'achat des salariés". Le Medef adressera donc un courrier au gouvernement, qui attend les propositions des partenaires sociaux d'ici au 15 septembre. François Fillon a d'ores et déjà répliqué aux propos de Laurence Parisot, en soulignant que cette dernière n'avait pas critiqué le système à sa création sous forme de chèque-transport. "Le chèque-transport existe : Madame Parisot ne peut pas être contre un dispositif qui existe et qu'elle n'avait pas critiqué dans le passé", a affirmé le Premier ministre en marge d'un déplacement au Pays basque. "Simplement, a-t-il ajouté, ce dispositif ne fonctionne pas, et j'essaie de faire en sorte qu'il fonctionne."

"Ça ne marchera pas" (Chérèque)

Le Parti socialiste a également dénoncé lundi le projet du gouvernement. "Il convient aujourd'hui, sans tarder, de mettre en oeuvre le chèque transport, de le généraliser pour tous les salariés", sinon cela génèrera "une fois de plus des inégalités", a assuré le député de Seine-Saint-Denis Bruno Leroux lors du point presse hebdomadaire du PS.


Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a estimé de son côté que l'idée d'une prime individuelle, non obligatoire, pour les salariés obligés de prendre leur voiture pour aller travailler, "ne marchera pas", à l'exemple de l'échec du chèque transport. "Le Premier ministre, à juste titre, a critiqué l'ancien dispositif parce qu'il était fondé sur le volontariat. Si c'est pour refaire la même chose pour une partie des salariés, c'est injuste", a-t-il déclaré sur
Europe 1 . Selon le leader syndical, les grandes entreprises "vont négocier des aides au transport, et les salariés des petites entreprises n'auront que couic ".


Dimanche déjà, le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly réagissait à cette information évoquée par Le Journal du dimanche , regrettant le caractère "facultatif" de la proposition. "C'est l'employeur qui déciderait selon son bon vouloir s'il accorde ou pas cette prime", a-t-il dénoncé. "Nous demandons une prime à caractère obligatoire", a précisé Jean-Claude Mailly au micro de RTL , car "il y a beaucoup de salariés aujourd'hui qui ne peuvent pas faire autrement que de prendre leur véhicule pour aller travailler, parce que le transport collectif n'existe pas, ou qu'ils travaillent en horaire décalé", a-t-il expliqué.
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